A coup de mail on s'envoie au gouffre ; une semaine à ruminer, c'est sûr après ça prend une autre forme. Mais ça n'est pas dans son habitude de parler de ses choses là. Ca n'est pas dans son habitude de parler tout court.
Un peu toujours les mêmes choses : ma possessivité, une part de jalousie envers son côté -trop- sociable et sa fâcheuse tendance et tout garder pour elle et à le faire payer pour éviter de le faire sortir. Une vengeance silencieuse en quelque sorte.

Des explications trop longues, trop là, mais de quoi je me plains, c'est moi qui les voulais.
Des problèmes qui semblent sans solution aujourd'hui, alors que d'ici quelque années, eux, toujours présent, seront encore plus lourd à porter, car elle sera là.

Une question me vient honteusement : Est-ce qu'on est vraiment faite l'une pour l'autre ? Ou plutôt, est-ce qu'on arrivera à se supporter l'une l'autre ? Est-ce qu'elle arrivera à me supporter quand elle remarquera que la crise que je lui ai fait dans le car c'est une crise que je peux faire n'importe où avec n'importe qui ? Est-ce que j'arriverais à supporter de la voir partir pour ses moments de liberté, pour ces moments où je ne suis plus rien ?
Est-ce que ça vaut la peine ?

Honteusement, les questions repartent, remplacés par les larmes. Le dire tout haut c'est pas la même chose.

Ca en vaut la peine, mais est-ce qu'Elle mérite toute cette peine que je lui cause ?

Nobody said it was easy
Oh it's such a shame for us to part
Nobody said it was easy
No one ever said it would be so hard
[le reste des paroles]

Et puis, encore une fois, elle le clame haut & fort : Elle est libre.
Libre, oui, libre de me laisser.
Si tu savais comme ta libérté me fait peur...