Ça fait longtemps que je n'ai pas poster ici. C'était à prévoir, s'il n'y a plus d'ange, il n'y a plus de petites plumes noires qui se glissent dans la pâleur des autres.
Je ne sais que faire de cet endroit, je me dis que je pourrais le fermer, mais au fond je ne veux pas. Je me dis aussi qu'il y aura toujours des choses qu'il ne fait pas bon dévoiler à tout mes amis, je me dis qu'un jour, si j'arrive à appeler quelqu'un d'autre "mon ange" alors le cirque devra peut-être renaître car je sais que je mettrais toujours des plumes noirs sur des ailes blanches. Mais je désespère de retrouver un ange... Je ne regarde pas le ciel.
Il y a d'autre chose qui pourrait être dans le cirque car il n'y a pas que les plumes noires qui m'ont fait pleurer et me font toujours verser des larmes... Mais rien qui ne puisse être dit je crois, rien qui ne forme des mots. L'absence ne s'exprime qu'en silence.
Alors, non, je n'ai rien à dire ici.
Je ne sais que faire du cirque et n'imagine même pas transformer cet endroit. Alors je le laisse encore en suspend. Déserté par le clown et les spectateurs. Par les acrobates et les lions. Par la magie et cette larme peinte sur le visage du Clown.
Je reviendrai sûrement... Un jour
...ou une nuit.
Deux semaines à me torturer l'esprit. A me poser toutes ces questions dont elle seule a les réponses.
Deux semaines à cogiter, à m'enerver sur elle, sur son manque d'explication.
Deux semaines ou peut-être plus, ou même moins, je ne sais plus.
Tout ce temps à essayer de comprendre.
Et la voilà, ce soir, avec un texto qui apparait. Elle avait envie de me parler. Besoin de me parler. De me dire qu'elle est triste. Que sa grand-mère est en réanimation. Besoin de me dire qu'elle ne sait pas pourquoi moi, pourquoi ce soir.
Et moi...
Et moi je me mets à pleurer. A me dire "non pas maintenant".
A pleurer je ne sais quoi. A me dire que je devrais être contente qu'elle ait besoin de me parler.
Pleurer encore. Me dire que c'est encore comme avant, j'en ai après elle et elle arrive avec quelque chose qui fait que moi, je ne ferais que lui en rajouter une couche.
Pleurer, pleurer.
Merde, je fais quoi moi maintenant ?
Même pas de quoi lui répondre.
Je sais même pas quoi répondre.
Elle me manque. Putain mais qu'est-ce qu'elle me manque...
Par pitié, faites-moi oublier ce nom, cette personne...
"Sur le bord de la rivière Piedra, je me suis assise et j'ai pleuré"
Le titre d'un livre.
Ma version :
Sous le jet de la douche... J'ai pleuré.
Encore.
Je sais pas trop pourquoi. Je sais même pas pourquoi en ce moment je suis à bout. Je sais pas à cause de quoi et n'importe quoi peut me faire craquer.
J'en peux plus. Mais je sais pas de quoi.
Puis merde, jme sens seule.
L'autre soir je parlais avec mon Jumeau, il voulait que l'on parle de nos fantasmes, il voulait qu'on délir sur une situation, qu'on trouve la suite d'un evenement, qu'elle nous plaise à tout les deux.
Hormis le fait de ne pas me sentir à l'aise dans cette discussion là, il en ressortait surtout un manque.
Je voulais écrire un post, dire simplement qu'elle me manquait.
Mais je crois me leurrer.
Ce n'est pas elle qui me manque, c'est toutes ces choses qu'on a pas pu faire ensemble. Toute cette intimité qu'elle désirait mais ne m'offrait jamais. Tous ces baisers que je retenais de peur qu'elle ne me les refuse car nous n'étions pas seules. Toutes ces experiences que je voulais lui montrer, tout ce qu'elle a refusé sans un mot, un geste suffisait. Tout ces sourires que je n'ai pas eu.
Je me refusais à mettre tout ça sur son dos et sans doute ai-je ma part de responsabilité... Mais je ne vois pas où.
Elle m'aimait, de loin, de très loin.
Et parfois même froidement.
Je pensais en avoir fini, mais je crois que ce n'est toujours pas le cas. Peut-être que c'est juste le fait de souvent parler d'elle, car Ju a besoin de parler de son ex et je rapporte toujours les choses qu'on me raconte à ma propre experience.
Le fait est qu'elle revient dans mes pensées et que je ne le veux pas.
Je me sens replonger, je me sens me noyer.
...
Je me sens bien dans mon nouveau blog, mais je crois que le cirque ne va pas encore fermer ses portes... Car il y a toujours des larmes qu'il me faut cacher sous du maquillage et un sourire.
Encore une crise de larmes. Petite, oui, petite, mais présente et encore à cet instant elle est toujours là. Si je le voulais les larmes pourraient couler encore, m'inonder comme toujours. Mais je les retiens car il faut que j'oublie. Je me suis obligé seule à oublier. Quel dur châtiment je me suis infligé là ! J'ai envie de pleurer et ce n'est que de ma faute.
Encore une crise de larmes. Oui, pour elle, oui. Je ne sais pas quoi faire de mes souvenirs, quand ils sont là je ne sais pas où les mettre. Je ne sais pas s'il faut que je les garde comme une bonne nostalgie ou si je dois les oublier comme une tragédie. Alors ils défilent sous mes yeux et je reste là, immobile à les contempler. Mes mains cherche toujours mon collier et en regardant ma main gauche je me dis qu'il manque quelque chose. Quand son nom me vient à l'esprit je me dis qu'il ne faut pas qu'il sorte, alors comme un caprice, il reste planté là.
Encore une crise de larmes. Encore, oui, encore. Ça faisait longtemps pourtant, mais je sentais que ça allait venir. Je suis bien, oui, mais pas tant que ça, quand je dis que je vais bien je me demande toujours si c'est le cas, je ris pourtant, je ne suis pas de mauvaise humeur, je ne suis pas triste, mais je ne suis pas bien pour autant.
Encore une crise de larmes. Oui, je l'attendais, oui, elle me manquait même. Mais elle a été trop courte, je n'en ai pas ressenti les effets bénéfiques. En fait, j'aurais aimé pleurer plus longtemps, pas pour aller mieux après, juste pour ressentir quelque chose de fort encore une fois.
Je suis bien presque. Je suis triste presque.
Je vis presque.
Ça fait à peine quelques jours, une semaine, un peu plus mais pas grand chose, que j'ai décidé de couper les ponts... Enfin je crois. Ça me parait faire très longtemps.
J'ai envie de savoir comment elle va, pas le lui demander directement, mais juste avoir une petite idée, voir son pseudo msn et peut-être en apprendre un peu sur ce qu'elle fait en ce moment.
Savoir si je lui manque.
Je vais sur son blog quelque fois quand je me souviens comment y aller, je lis ses tribunes mais ça ne m'apprend rien et je lui en veux de ne pas tenir un blog où elle parle d'elle.
J'ai envie de demander à ceux qui la connaissent des nouvelles d'elle mais j'ai peur de ne pas arrivé à tenir si je le fais.
Elle me manque. Ou alors c'est juste une habitude, l'habitude de l'avoir tout près de moi, même quand elle ne l'était plus.
J'enlève encore les quelques traces qu'il reste d'elle mais je me dis que ça ne sert à rien car l'absence me ramène à elle. Il manque les photos sur le mur, il manque le collier autour de mon cou, il manque la bague à mon doigt, le petit ange à mon écran, le petit carton sur mon clavier. Tout ce vide me rappelle qu'elle n'est plus là.
Alors finalement, je ne sais pas si ça a servit à grand chose.
La seule absence qui ne me ramène pas à elle,
bizarrement,
c'est la sienne.
Sa présence ne me manque pas.
Je ne sais pas trop pourquoi je continue à écrire ici, je ne sais pas.
Mais ça va peut-être s'arrêter bientôt, si ce n'est ce soir.
J'ai décidé de couper les ponts avec Elle.
Hier soir on s'est disputé, le sujet n'a aucune importance, mais je ne voulais pas qu'une telle chose arrive, je ne voulais pas revivre le cauchemarda qu'a été la dernière rupture que j'ai subit avant elle. Puis, dans l'énorme crise de larme que je me suis tapé hier soir, j'ai réalisé qu'il le fait, que c'était un besoin.
Il fallait que je m'éloigne d'Elle.
Toujours en larmes, je me suis levé de mon lit, j'ai pris le cadre sur le mur, je l'ai rangé entre des livres, j'ai pris les photos sur le mur, celles sur mon bureau et je les ai "cachées" au même endroit.
J'ai pris mon collier, je l'ai ouvert, j'ai retiré la bague de mon annulaire gauche et je l'ai fait glisser sur la chaîne en argent. J'ai refermé le collier et je l'ai mis dans ma boite à bijoux.
Je ne veux pas l'oublier, mais il faut que je panse ma plaie, sans avoir le couteau qui miroite autour de moi.
Teinter de rouge, mon coeur se doit
Sortie du concert, c'était vraiment génial, mieux qu'à Berlin. Avec Claire c'était pas mieux qu'à Berlin par contre : Elle m'énerve, sa manière de s'incruster dans n'importe quelle conversation, sa manière de toujours avoir envie d'avoir l'histoire la plus impressionnante, d'être la plus à plaindre, sa manière d'être tout le temps froide, de ne jamais sourire, sa manière même de parler m'énerve. On vient de passer le même week end qu'à Berlin en plus froid et en célibataire... Remarque à Berlin c'était la même chose.
[Texto à ma Bé]
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Si elle me le demandait, j'aurais aimé lui dire que, si je suis partie de ce bar, comme ça sans dire la raison, ce n'était pas pour elle, que j'ai d'autre chose à penser, qu'elle n'est plus le centre de ma vie. J'aurais aimé lui dire que ce n'était pas à cause de mes anciens post écrit ici sur mon cahier.
J'aurais aimé lui jeter à la figure que je l'oublie très bien.
Mais elle ne me le demandera pas.
Puis je ne sais pas mentir.
N'y pense pas, me dit-elle.
Mais en fait c'est comme quand on était gamin, on vous dit "ne regarde pas" et là, votre plus grande envie c'est de regarder.
Le 21. Ca aurait pu être quelque chose de grand.
Mais en fait, c'est rien.